Parles-en! Empowerment et excision génitale féminine*

14 Souvent, les médecins ne prescrivent aux femmes* concernées que des pommades pour traiter les cicatrices. Les autres options ne sont alors même pas mentionnées. Or, la reconstruc- tion chirurgicale des organes génitaux blessés ou enlevés est possible! Les coûts engendrés sont même couverts par l'assurance maladie. La décision de procéder ou non à une opération et de reconstruire précisément ce qui doit l'être appartient toujours à la femme* concernée, c'est- à-dire à toi. Par exemple, certaines femmes* souhaitent seulement se faire opérer de l'entrée du vagin pour pouvoir avoir des rapports sexuels sans douleur. D'autres femmes* souhaitent une reconstruction du clitoris (le gland du clitoris est reconstruit) afin d'avoir des rapports sexuels plus agréables. Là encore, les centres de conseil peuvent apporter leur aide. La loi en Allemagne L’excision des femmes* est interdite et passible d’amende en Allemagne, elle peut être sanctionnée par une peine de prison d'1 à 15 ans. Les parents ou autres proches sont également pass- ibles de poursuites s'ils.elles incitent, tolèrent ou soutiennent l’excision. Les menaces d’excision dans le pays d'origine cons- tituent aussi un motif d'asile. Il peut donc être important d'en parler lors de l'entretien avec le BAMF (Bundesamt pour la migration), même si cela semble difficile dans ce contexte. Les jeunes filles* qui sont alors menacées d’excision peuvent être protégées par le droit de la famille, contre le fait de quitter le pays, si la conséquence peut en être l’excision, par exemple lors d'un voyage dans le pays d'origine pendant les vacances.